« L‘œuvre de Maurice Maillard se nourrit de ses pensées philosophiques et poétiques, de celles qui touchent les images et les saisissent à leurs origines. La complexité physique de leur mise à jour appelle la pratique du paysage plus que de la figure, plus naturellement contraint par l’autorégulation. Afin de mieux libérer la part mentale de l’acte artistique, face à la culture du hasard gestuel, l’homme, silencieusement passionné par l’écriture, imagine la conjugaison de la peinture et de la gravure, préférant aux signes les espèces organiques qu’il cueille en de riches déserts d’élection. Les paysages sont ainsi donnés puis soumis au regard du lecteur afin qu’il partage l’activité de délectation entre connaissance et reconnaissance. Les découvertes qu’il y fera vont de l’abstraite évocation des fins dernières jusqu’au très physique recul des horizons. »
Alain Tapié
Ancien Directeur du Palais des Beaux-Arts de Lille,
conservateur en chef honoraire des Musées de France
Extrait de « Un art de l’origine », catalogue de
l’exposition Maurice Maillard, Galerie 24B. Paris. 2016.