La peinture est la manière de penser le monde avec le regard.
C'est la nature dans ce qu'elle de plus élémentaire qui inspire Elena. Des cailloux, des flaques, des reflets..des souffles sur l'eau, du vent sur le sable.
Chez Gustave, aussi, la nature est présente, mais de manière plus âpre, plus violente. Elena regarde autour d'elle et de très près
Gustave regarde en lui-même et avec beaucoup de recul.
Elena siège paisiblement au centre de son monde, elle jouit de son pays de vent de soleil et de mer là où la terre argileuse se craquelle en été et se liquéfie l'hiver sous l'effet de déluges
Gustave, lui, est en chemin. Il parcourt, agité, les pics aigus, les vallées ombreuses, les sommets les plus hauts et les ravins vertigineux que lui dictent des souvenirs vrais ou phantasmés
Le travail de Gustave et d'Elena s'inscrit dans une durée, c'est important alors que ce monde toujours entrecoupé par la réception d'un sms ou d'un mail ne raconte plus grand-chose dans la longueur.
On voit un tableau tout de suite ou on ne le voit jamais
Ne cherchez pas à être intelligents
Ouvrez grands vos capteurs sensoriels
Philippe Lorin